Article paru dans 24 Heures, 13.12.2008

Impressionnant éboulement aux carrières

VILLENEUVE - La roche a parlé tôt, hier matin à Arvel, laissant 30 000 m3se détacher de la montagne. Il n’y a pas eu de blessé et l’exploitation n’a pas été perturbée.

«Assourdissant!» «Impressionnant…» Ni avec la même tonalité ni à l’heure habituelle, le réveil a sonné tôt hier matin pour les voisins des carrières d’Arvel. Pluie, neige, gel, dégel… le cocktail climatique de ces derniers jours a eu raison de la montagne. Et vers 4 h 40, une masse rocheuse de plus de 30 000 m³ s’est détachée dans la carrière du Châble du Midi. «Ça a duré entre quinze et vingt minutes, d’abord j’ai cru que c’était le train, puis le bruit m’a rappelé celui causé par le débordement du Pissot en 1995», témoigne Patrick Croci.

Zone à consolider

Habitant à proximité, l’ancien commandant des pompiers de Villeneuve «a entendu, et vu aussi, le gros nuage de poussière qui a enveloppé l’autoroute». Averti par la gendarmerie, le directeur des carrières, Bernard Streiff, s’est rendu sur les lieux. Impressionné, mais rassuré. «En principe on ne va pas sur le front de taille des carrières lors des périodes de gel et dégel, nous étions d’ailleurs sur le point d’appliquer cette mesure. Vu l’heure, personne n’était sur le site, il n'y a donc pas de blessé et nous ne déplorons que des dégâts matériels. A savoir que deux foreuses ont été emportées. »

Située en aval d’un site que les employés sont en train de consolider, la zone où s’est produit l’éboulement fait partie du programme de sécurisation. «Nous l’avions mis à l’enquête en 2004, il nous a fallu deux ans pour obtenir l’autorisation», rappelle Bernard Streiff. Pour lui, «cet incident justifie plus que jamais l’intérêt de poursuivre la consolidation. »


Article paru dans Le Nouvelliste, 13.12.2008

Carrières d'Arvel à Villeneuve

30 000 m3 de rocher s'effondrent

Hier, un éboulement s'est produit aux carrières d'Arvel à Villeneuve. Une masse rocheuse de plus de 30 000 m3 s'est détachée en rive gauche de la carrière du Châble du Midi. Cet éboulement s'est produit en aval de la zone qui est en train d'être consolidée au moyen d'ancrages. Les matériaux sont descendus jusque sur le cône de déjection mais sans dépasser la digue de protection en amont de la voie interne de chemin de fer.

Aucun blessé n'est à déplorer, mais deux foreuses ont été emportées par l'éboulement. «Les travaux de confortation que nous avons demandé d'entreprendre en 2004 et qui ont été autorisés en 2006 montrent ainsi leur pleine justification», commente le directeur de Carrières d'Arvel SA Bernard Streiff. «Ils seront poursuivis tout en assurant la sécurité du personnel et des riverains avec l'aide des géologues en charge du suivi des carrières.» C

 

Article paru dans Le Temps, 13.12.2008

VAUD. Les roches se sont détachées aux carrières d'Arvel.

Eboulement au-dessus de Villeneuve

Tôt vendredi matin, une masse de 30000 mètres cubes de roche a plongé des carrières d'Arvel, à proximité de Villeneuve (VD). La direction ne déplore pas de blessés. En revanche, elle signale la perte de deux foreuses. Le communiqué de presse de la société, filiale du géant français de la construction Bouygues, indique encore que les travaux de sécurisation en cours sur la rive gauche du Châble du Midi, l'un des deux sites exploités par les Carrières d'Arvel où l'éboulement a eu lieu, vont se poursuivre.

L'éboulement risque de raviver une fois de plus la controverse dans la région. En effet, l'Association pour la protection des Monts d'Arvel (SOS-Arvel) se bat depuis des années pour éviter l'extension de la carrière, stoppée définitivement par le Tribunal fédéral en 2007, voire pour obtenir sa fermeture. Contre toute attente, l'Office fédéral de l'environnement a délivré au début de l'année un permis provisoire d'exploiter la carrière jusqu'en 2020, alors que les licences actuelles arrivent à échéance en 2011 et 2013 pour les deux sites.

SOS-Arvel conteste l'intérêt national du site, désormais centenaire, voué à l'extraction de roches dures utilisées pour l'asphalte des autoroutes et le ballast des chemins de fer. Pire encore, selon l'association, il nuit au développement touristique de l'est du lac Léman, entre Riviera et Chablais, avec ces balafres qui défigurent le paysage. Sans parler des dangers d'éboulement; le plus grave avait eu lieu en 1922.