L’éboulement d’Arvel revigore ses adversaires
VILLENEUVE - Les partisans de la fermeture des carrières mettent la pression
sur l’Etat de Vaud.
Un événement, deux interprétations. Peu après l’effondrement de 30 000
m3de roches, vendredi dernier, le directeur des Carrières d’Arvel
soulignait la nécessité de poursuivre la consolidation du secteur (24 heures
du 13 décembre). Ses adversaires, eux, estiment que cet éboulement prouve la
justesse de leur combat, alors que l’exploitation du site villeneuvois est
autorisée au moins jusqu’en 2011.
La Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage (FP),
Pro Natura et SOS Arvel ont réagi, hier, par voie de communiqué. Ces trois
associations demandent à Jacqueline de Quattro, conseillère d’Etat en
charge de la Sécurité et de l’environnement, de «prendre enfin ses
responsabilités». Roman Hapka, de la FP: «Il faut chercher d’autres sites
susceptibles de fournir les roches dures extraites à Villeneuve, au lieu de
poursuivre l’exploitation intensive d’Arvel sous prétexte d’intérêt
national. C’est ce que demande la Confédération. »
Chef de la Division sols, carrières et déchets à l’Etat de Vaud, Marc
Andlauer dit avoir «entière confiance» en la direction de Carrières
d’Arvel SA: «Malgré des contrôles géologiques réguliers, aucun élément
n’a jamais indiqué de risques majeurs. » Une évaluation globale sera néanmoins
entreprise ces prochains mois, promet-il. «L’examen d’autres gisements
potentiels en fera partie. »
P. M