Article paru dans 24 Heures, 10.10.2012

Riviera-Chablais

Un effondrement secoue les carrières d’Arvel

Un tir de mine a causé mercredi une descente de matériaux «contrôlée mais non souhaitée». Aucun blessé n’est à déplorer. 

La zone d’éboulement se devine aisément depuis l’autoroute. Mercredi, c’est lors d’un tir de mine comme le site d’Arvel en connaît presque chaque semaine qu’une masse de roche «d’au moins deux fois le volume souhaité» s’est détaché de la paroi sise à l’est du site, dans la zone de Planche-Boetrix. Personne n’a été blessé lors de l’incident, et aucun dégât matériel n’est à déplorer. 

«La roche est relativement fissurée dans cette zone, explique Jean Beauverd, président du conseil d’administration de Carrières d’Arvel SA. Cette descente de matériaux était non souhaitée, mais contrôlée: tout est tombé à l’intérieur de la zone de sécurité.» 

Impossible de chiffrer pour l’heure le volume exact de roche qui s’est détaché. Les études géologiques sont en cours, qui «déboucheront peut-être sur des modifications d’exploitation de la carrière de Planche-Boetrix», annonce Jean Beauverd. La zone de danger a été fermée, «vraisemblablement jusqu’à la fin de la semaine». 

Fondée en 1905, Carrières d’Arvel SA - filiale du groupe Colas, leader mondial de la route - exploite un gisement de calcaire siliceux permettant la production de ballast de chemin de fer et de matériaux destinés aux couches d’usure des chaussées. La société emploie une quarantaine de personnes.

Article paru dans 24 Heures, 11.10.2012

Riviera-Chablais, Patrice Genet

Les Carrières d’Arvel à l’arrêt jusqu’à nouvel avis

Un tir de mine a causé le 3 octobre un effondrement «non souhaité mais contrôlé» sur le site de Planche-Boetrix, à Villeneuve. Pas de blessé 

«Nous n’avons pas vu de signes d’instabilité supplémentaires à la suite de cet effondrement de terrasse. Le Canton a donné ses instructions de sécurité et l’exploitant est encadré par un bureau de géologues spécialisés. L’exploitation ne reprendra que lorsqu’il aura été vérifié que les conditions de sécurité sont acceptables. » Jean-Daniel Dubois se veut rassurant après l’incident survenu mercredi 3 octobre aux carrières d’Arvel, sur le site de Planche-Boetrix, côté Roche. Selon les premières estimations communiquées par le géologue cantonal, ce sont entre 6000 et 8000 m3 de roche – davantage, d’après Carrières d’Arvel SA – qui se sont détachés lors d’un tir de mine tel que le site en connaît presque chaque semaine. 

Personne n’a été blessé, et aucun dégât matériel n’est à déplorer. «La roche est relativement fissurée dans cette zone, nous avions donc pris les mesures de sécurité nécessaires», explique Jean Beauverd, président du conseil d’administration de Carrières d’Arvel SA, qui déplore une «descente de matériaux non souhaitée, mais contrôlée: tout est tombé à l’intérieur de la zone de sécurité». 

Filiale du groupe Colas – leader mondial de la route –, Carrières d’Arvel SA avait vu son permis d’exploiter le site de Châble-du-Midi, côté Montreux, expirer en juin 2011. La demande de reprise de l’exploitation du secteur est frappée de plusieurs oppositions. Avec l’arrêt de la carrière de Planche-Boetrix, la société se trouve donc aujourd’hui en stand-by. «Carrières d’Arvel SA ne peut rien exploiter jusqu’à nouvel avis, confirme Jean-Daniel Dubois. La balle est aujourd’hui dans la main des experts, qui analysent si une modification du périmètre de sécurité actuellement en place est possible. Mais je suis assez confiant que le redémarrage de l’exploitation puisse se faire rapidement. »