interview radio RSR du 26.2.2001
Carrières d'Arvel
Transcription du reportage passé à la radio RSR aux nouvelles
de 19h, le 26.2.2001.
"Les carrières d'Arvel à Villeneuve dans le canton de Vaud
qui produisent notamment du ballast pour les CFF ont présenté
aujourd'hui une nouvelle mouture de leur plan d'extension. Ce plan est
en souffrance depuis 98 suite à de nombreuses oppositions. La réduction
de moitié de la zone de défrichage notamment a été
prévue pour aller à l'encontre [ndlr: à la rencontre]
des opposants. Mais ceux-ci ne relâchent pas la pression.
Charles Willen, président de SOS-Arvel: C'est l'atteinte au
paysage. C'est le paysage qu'on va vendre aux Etats-Unis et au Japon pour
la promotion touristique avec le Château de Chillon et les Dents
du Midi, et on met une balafre au milieu de la vitrine. Et cette balafre,
maintenant, on voudrait l'agrandir d'une surface équivalent à
8 terrains de football, c'est inadmissible. Au surplus, on nous promet
des compensations, mais ces compensations on va les faire ailleurs, en
bas ou ailleurs. Évidemment qu'elle ne vont pas masquer la balafre.
Des propos recueillis par Michel Bory."
Commentaires
Le journaliste ne mentionne pas qu'environ deux tiers du ballast produit
par les Carrières d'Arvel SA sont expédiés hors du
canton de Vaud. Même si le Canton de Vaud devait assurer lui-même
ses propres approvisionnements en ballast, une telle extension ne serait
pas justifiée. D'autres sources d'approvisionnement existent qui
sont actuellement exploitées, comme par exemple à Blausee
au Lötschberg (concurrent des Carrières d'Arvel SA), et disposent
d'un ballast d'une qualité tout à fait convenable. Il faut
savoir qu'on retrouve cette couche de calcaire siliceux à travers
toutes les Alpes, et pas seulement dans les Monts d'Arvel.
Le journaliste omet de remarquer que si le projet est en souffrance,
ce n'est pas à cause des opposants, qui souhaitent voir dès
que possible le nouveau projet être mis à l'enquête,
mais plutôt la partie adverse qui tente tout pour esquiver la procédure
normale, et s'empêtre dans des conférences publiques et diverses
présentations qui ne tiennent légalement pas lieu de mise
à l'enquête.