2. Additionner la surface de toutes les terrasses et ajouter des compensations faites ailleurs pour présenter un bilan forestier positif de 45'0000 m2, c'est vraiment prendre les citoyens pour des idiots. Ce n'est pas la technologie et les désirs d'un ingénieur forestier, mais la nature qui décidera ce qui peut pousser sur ces terrasses. Le bon sens et l'observation attentive de situations semblables montrent que ce sont essentiellement des buissons et des arbustes qui parviennent à vivre sur ces escarpements rocheux. La revégétalisation relative ne masquera jamais totalement la balafre. Chacun le sait, alors, de l'objectivité et de la modestie, messieurs les spécialistes! Donc, l'atteinte au paysage unique et incomparable du Haut Lac ne pourra être réellement qu'atténuée. En aucun cas SOS-Arvel n'acceptera que l'on agrandisse cette balafre!
3. La réduction annoncée de 50% des poussières est une estimation, peut-être juste, peut-être pas: mais 50% de quoi? Avec une exploitation fortement intensifiée au Châble du Midi, on peut s'attendre à ce que cette réduction soit bien illusoire. La population est malheureusement habituée aux promesses non tenues des Carrières d'Arvel SA, comme zéro bruit, zéro poussière, clamé il y a déjà bien des années!
4. L'incompatibilité d'une telle exploitation avec d'autres activités industrielles de haut niveau, au surplus dans une région très touristique, n'est plus à démontrer. Vouloir une extension des carrières à cet endroit est une erreur de politique de développement économique grave. Malheureusement aujourd'hui, les exemples montrant que l'incompétence a aussi atteint les hautes sphères sont nombreux. Hélas, qui paie les pots cassés, je vous le demande! M Streiff ose affirmer (La Presse-Riviera du 27.2.2001) "La zone industrielle de Villeneuve n'a pas pour vocation d'attirer les entreprises de haute technologie". C'est prendre tous les gens de la région pour des manoeuvres justes bon à travailler dans les exploitations à fort taux de nuisances. La population appréciera! Les jeunes désirent d'autres perspectives plus attrayantes.
5. La dent creuse est un projet machiavélique. La direction
des Carrières reconnaît qu'aucune étude géologique
sérieuse, avec les sondages appropriés (coût 1 mio
par sondage selon M Streiff) n'a été faite pour s'assurer
de la stabilité de l'éperon pointu devant masquer la baignoire.
Nous citons M Streiff: "s'il s'avérait, en cours d'exploitation,
que la stabilité d'une partie de l'éperon ne peut être
garantie, nous abattrons la partie menaçant la sécurité
du voisinage". Bravo, des milliers de m3 de pierre en plus! Mais un
nouvel agrandissement de la partie visible de la balafre! Merci M Streiff
!
6. De toute façon, les dangers liés à cette dent creuse ne sont pas tous maîtrisables. Les catastrophes étant par définition imprévisibles, les autorités n'ont pas le droit de mépriser la sécurité du proche voisinage des carrières. Ce serait une négligence coupable grave au profit d'intérêts privés, au surplus étrangers. La population refuse de donner une sorte de carte blanche laissant la possibilité à l'exploitant d'adapter l'exploitation à sa guise et son propre avantage au fur et à mesure de l'avancement. Les exigences légales précises liées au permis d'exploiter (voir art. 15 à 18 de la loi et art. 26 et 27 du réglement d'application) doivent être satisfaites par l'exploitant dans son dossier d'enquête.
7. La désinformation par qui? Voyez le dessin de la dent creuse tel que publié dans la presse (fourni par les Carrières d'Arvel SA). C'est fantaisiste et trompeur. On montre une pente de 22 degrés des Monts d'Arvel au sommet de la partie exploitée. La réalité, c'est environ 45 degrés. Des sapins sont même dessinés au milieu de la falaise actuelle, et au fond de la dent creuse!
Finalement, Les Villeneuvois s'interrogent vraiment où et comment ils pourraient trouver leur avantage à l'extension des carrières. A chacun sa réponse, mais surtout qu'il le dise!