courrier des lecteurs du 6.6.2007

Le Parc naturel d'Arvel, un gag?

En 2001, les carrières d’Arvel ont reçu la certification de la Fondation Nature et Economie (cogérée par l’Office fédéral de l’environnement, des forêts et du paysage), distinction récompensant les carrières qui exploitent leurs sites de «manière proche de l’état naturel (sic)». Maintenant, par un tous-ménages distribué à Villeneuve et environs, Arvel nous invite à une visite, et nous apprend qu’elle a obtenu le label «Parc naturel». 

Il s’agit là, dans le feuilleton des carrières d’Arvel, de deux farces de très mauvais goût. Un parc naturel, c’est le respect du site, de la faune et de la flore et non pas le bouleversement d’un secteur à coups d’explosifs. 

On ne peut que saluer le courage et la ténacité de tous les organismes, en particulier SOS-Arvel et les particuliers qui mènent depuis des décennies la lutte contre cette grave atteinte à notre patrimoine, qui péjore l’attractivité de la zone industrielle pour les entreprises à haute valeur ajoutée. 

La constance des opposants a payé. Récemment, le Tribunal fédéral leur a donné raison (24 heures des 2 et 12 mai) et on ne peut que s’en réjouir. Les considérants du TF sont édifiants. Sans oser parler de collusion ou de trafic d’influences, on se permet de subodorer le laxisme de l’Etat, en particulier de son responsable des carrières, qui préfère satisfaire des intérêts privés étrangers plutôt que ceux de ses administrés.

Jean-Pierre Bezençon, ancien syndic, Villeneuve.