courrier des lecteurs du 4.2.2003

C'est le moment !

A propos du nouveau plan directeur des carrières PDCAR 02 qui va passer au Grand Conseil vaudois.


En effet ces jours prochains, le Grand Conseil Vaudois va débattre du Plan Directeur des Carrières (PDCar), édition 2002.
A notre grande satisfaction, on retrouve tout au long du document de présentation, et sans ambiguïté possible, les principes mêmes et les objectifs de base de SOS-Arvel. Pas de discordances, pas de fausses notes, lorsqu’on lit, par exemple, ceci :

Ch. 1.1

-    « (les pouvoirs publics) doivent assurer notamment la conservation du paysage et des sites naturels »....
-    « le Plan directeur cantonal a aussi pour but de sauvegarder la nature et le paysage »


Ch. 4.3.2


-    « Nature et paysage

Les sites bénéficiant d’une protection juridique ou inscrits à l’inventaire fédéral des paysages....sont en principe exclus du PDCar. La possibilité d’exploiter les gisements dans ces sites doit faire l’objet , cas par cas, d’une pesée de tous les intérêts en présence »

Si le comité de SOS-Arvel avait eu à concevoir ce document, il n’aurait pas mieux rédigé ces chapitres. Par contre, à notre grand étonnement, le projet d’extension des Carrières d’Arvel, avec défrichement de l’équivalent de huit terrains de football est maintenu dans le Plan Directeur, version 2002, ceci en totale contradiction avec les buts et principes définis dans le même document, dans les articles précités.

A partir de 2010, le nouvel hôpital Riviera-Chablais devrait être opérationnel, à faible distance du site des Carrières. Cela nous paraît objectivement incompatible.

Combien de temps sacrifiera-t-on le développement de la région au profit exclusif des carrières ? Villeneuve et sa zone industrielle pourraient attirer des industries de pointe créatrices des postes de travail hautement qualifiés, autrement plus profitable à la région qu’une industrie de l’âge de la pierre.....concassée.
Une solution politiquement acceptable serait la poursuite pour un temps limité des carrières, sans extension, et avec une remise en état du site, avant de la mise en service de l’hôpital. Et trouver une coopération concrète entre les cantons de Vaud et du Valais, aussi dans le domaine de la pierre ; cela devrait être plus facile que dans celui du domaine des soins hospitaliers.
Par exemple, les carrières de Choëx-Massongex, à un jet de pierre du canton de Vaud, pourraient en effet constituer une alternative, d’autant qu’elles ne sont pas situées dans un site protégé comparable à celui du Château de Chillon.

Enfin, la convergence des objectifs de l’association SOS-Arvel avec ceux exprimés dans les articles de base et les principes du document cité, devraient en toute logique aboutir à reconsidérer l’extension des Carrières d’Arvel et, à terme, à l’abandon d’une activité préjudiciable pour toute la région.

Ben Sergent, Rennaz.

Georges Duperthuis, Villeneuve.