En effet ces jours prochains, le Grand Conseil Vaudois va débattre
du Plan Directeur des Carrières (PDCar), édition 2002.
A notre grande satisfaction, on retrouve tout au long du document de présentation,
et sans ambiguïté possible, les principes mêmes et les objectifs
de base de SOS-Arvel. Pas de discordances, pas de fausses notes, lorsqu’on
lit, par exemple, ceci :
Ch. 1.1
- « (les pouvoirs publics) doivent assurer notamment
la conservation du paysage et des sites naturels »....
- « le Plan directeur cantonal a aussi pour but de
sauvegarder la nature et le paysage »
Ch. 4.3.2
- « Nature et paysage
Les sites bénéficiant d’une protection juridique ou inscrits
à l’inventaire fédéral des paysages....sont en principe
exclus du PDCar. La possibilité d’exploiter les gisements dans ces
sites doit faire l’objet , cas par cas, d’une pesée de tous les intérêts
en présence »
Si le comité de SOS-Arvel avait eu à concevoir ce document,
il n’aurait pas mieux rédigé ces chapitres. Par contre, à
notre grand étonnement, le projet d’extension des Carrières
d’Arvel, avec défrichement de l’équivalent de huit terrains
de football est maintenu dans le Plan Directeur, version 2002, ceci en totale
contradiction avec les buts et principes définis dans le même
document, dans les articles précités.
A partir de 2010, le nouvel hôpital Riviera-Chablais devrait être
opérationnel, à faible distance du site des Carrières.
Cela nous paraît objectivement incompatible.
Combien de temps sacrifiera-t-on le développement de la région
au profit exclusif des carrières ? Villeneuve et sa zone industrielle
pourraient attirer des industries de pointe créatrices des postes
de travail hautement qualifiés, autrement plus profitable à
la région qu’une industrie de l’âge de la pierre.....concassée.
Une solution politiquement acceptable serait la poursuite pour un temps limité
des carrières, sans extension, et avec une remise en état du
site, avant de la mise en service de l’hôpital. Et trouver une coopération
concrète entre les cantons de Vaud et du Valais, aussi dans le domaine de
la pierre ; cela devrait être plus facile que dans celui du domaine
des soins hospitaliers.
Par exemple, les carrières de Choëx-Massongex, à un jet
de pierre du canton de Vaud, pourraient en effet constituer une alternative,
d’autant qu’elles ne sont pas situées dans un site protégé
comparable à celui du Château de Chillon.
Enfin, la convergence des objectifs de l’association SOS-Arvel avec ceux
exprimés dans les articles de base et les principes du document cité,
devraient en toute logique aboutir à reconsidérer l’extension
des Carrières d’Arvel et, à terme, à l’abandon d’une
activité préjudiciable pour toute la région.
Ben Sergent, Rennaz.
Georges Duperthuis, Villeneuve.