courrier des lecteurs du 16.1.2009
L’arbitre nature a sifflé la fin des prolongations
Les responsables du Département de la sécurité et de l’environnement ont-ils compris le dernier avertissement que la nature a donné avec l’éboulement inattendu de la terrasse supérieure, soi-disant consolidée depuis juin 2008? Le fait que des engins de forage coûteux aient été emportés prouve la carence des géologues conseils. C’est tout le massif qui est composé de bancs de roche dure, entrelacée de marne friable, et fragilisée par des failles profondes. La «Dent creuse» (projet d’extension) était pourrie; elle est partie dans la masse des éboulis! Seule la chance a épargné la vie des travailleurs; alors maintenant qui pourrait accepter d’aller travailler à 450 m sur la falaise en risquant sa vie en permanence? Personne ne peut garantir qu’il n’y aura plus de nouvel éboulement. Et qu’en pense la CNA (SUVA)?
Les fonctionnaires sont à l’affût des moindres incidents comme des petites fuites d’huile ou d’essence, mais ils ne prennent aucune mesure ou sanction concernant la mise en danger de la vie des travailleurs aux Carrières d’Arvel, et déclarent simplement faire confiance à l’exploitant!
Ainsi des prolongations répétées à l’excès ne peuvent plus se justifier. D’autres sites, dans le Chablais valaisan, français ou ailleurs, peuvent prendre le relais et assurer l’approvisionnement indispensable à long terme des CFF. Il y a de la roche dure dans tout l’arc alpin et les TGV circulent dans toute l’Europe sur des lignes construites sans ballast d’Arvel, c’est évident pour les gens de bon sens! Alors pourquoi vouloir une autonomie pour le ballast alors qu’on importe la totalité du pétrole?
D’autre part, les touristes qui viennent admirer le panorama unique du Haut-Léman ne comprennent pas la présence de cette balafre qui ronge l’écrin du château de Chillon comme la lèpre. (…)
SOS.-Arvel, CP 194, 1844 Villeneuve (association reconnue d'utilité publique).
Le président: Ben Sergent, Vevey; Le vice-président: Charles Willen,
Villeneuve