communiqué de presse du 23.10.2012

Carrières d'Arvel: Incohérence et mauvaise foi des responsables

Depuis une dizaine de jours, on peut voir une grosse pelleteuse travaillant sur le cône d'éboulis au pied de la falaise du Châble du Midi, juste à l'endroit où aboutissent les chutes de pierres, de blocs ou d'une masse rocheuse de 30'000 m3 venant du dièdre instable, voisin de celui écroulé en décembre 2008. La menace est permanente et nul ne sait ni le jour, ni l'heure où cela se produira.

Madame la Conseillère d'Etat J. De Quattro presse donc les instances fédérales compétentes de désigner un expert neutre pour analyser l'importance des dangers et la proposition de sécurisation-remodelage en cours de procédure. Elle déclare que des mouvements inquiétants ont été mesurés récemment sur la falaise, dans sa lettre du 15.10.2012 aux instances fédérales.

Alors comment peut-on autoriser l'accès très risqué au cône d'éboulis juste à l'endroit où chutent les pierres et les blocs ? C'est insensé de mettre sciemment en danger la vie des ouvriers aux commandes de cet énorme engin de terrassement, c'est même grave, violant ainsi les règles de sécurité les plus élémentaires ; mais l'intérêt de l'exploitant est au-dessus de tout!

Renseignement pris auprès du SESA, en l'absence de l'ingénieur géologue cantonal, M. le juriste du Service nous a renvoyés au Bureau d'ingénieurs privé CSD, chargé de la surveillance permanente et de la sécurité. Quelle ne fut pas notre surprise d'entendre, comme réponse à notre inquiétude quant à la vie des employés travaillant sur ce cône d'éboulis, que la falaise, sous haute surveillance avec des moyens de haute technologie, ne présentait pas de risques actuellement parce qu'aucun mouvement significatif n'avait été détecté sur la falaise, même sur le dièdre " menaçant ". Le contraire de ce qu'affirme Madame la Conseillère d'Etat, probablement très influencée par le travail de lobbying des hauts dirigeants de la multinationale exploitant les Carrières d'Arvel.

On prend la population à nouveau pour des moutons à tondre à sa guise. En effet, de deux choses l'une : ou bien il y a des dangers réels et l'on interdit totalement l'accès à la zone dangereuse, ou bien il n'y en a pas et l'on autorise l'accès aux ouvriers, comme c'est le cas aujourd'hui.

Ainsi, certains responsables arrangent et distillent les informations au gré des circonstances, comme une girouette, toujours dans le sens qui leur est favorable. La VERITE, on s'en moque, l'intérêt financier de l'exploitant étant prépondérant.

Le double jeu des Responsables de la Sécurité est irresponsable ! On ne joue pas avec la vie des travailleurs et avec l'innocence naïve d'une grande partie de la population. J'espère qu'encore une fois que la chance sera au rendez-vous, mais …

On attend maintenant l'honnêteté morale et politique des Ingénieurs et Juristes du SESA.


SOS-Arvel, CP 194, 1844 Villeneuve (association reconnue d'utilité publique).

Le président: Charles Willen, Villeneuve

Voir les photos sur notre site: http://www.sos-arvel.ch/docs/rubrique-galerie.htm