Aux opposants à l’extension
des Carrières d’Arvel
Villeneuve, le 17 juin 2000
Mesdames, Messieurs,
Lors de sa mise à l’enquête publique, en août et septembre 1998, ce projet avait suscité plus de 150 oppositions émanant d’entreprises, de commerçants, de groupements protecteurs de la nature et de nombreux citoyens. Vous êtes l’un de ces opposants.
Après un long silence, les services de l’Etat de Vaud ont convoqué tous les intervenants au théâtre de l’Odéon à Villeneuve, le mardi 28 mars 2000, pour permettre aux Carrières d’Arvel de présenter un projet d’extension sensiblement modifié.
Le moins que l’on puisse dire est que ce nouveau projet n’a pas convaincu beaucoup d’opposants, mis à part le revirement surprenant de Madame la Présidente de l’UPLEA et l’annonce du retrait de l’opposition de la commune de Villeneuve, par les déclarations de Monsieur A. Glappey, Municipal.
Un certain nombre d’opposants craignent que l’Etat de Vaud lève les oppositions, arguant du fait que ce nouveau projet dit de la « dent creuse » répond de façon satisfaisante aux objections des opposants.
Beaucoup ne sont pas d’accord ! Abaisser de 1000 m. à 940 m. la cote maximale d’exploitation, c’est encore augmenter l’impact actuel de 150 m. D’autre part, les citoyens veulent pouvoir connaître plus précisément le profil de la « dent creuse » et les conditions d’exploitation. L’énorme éboulement de 1922 n’était pas prévu, et l’on voudrait pouvoir s’assurer, avec l’assistance de géologues si nécessaire, qu’il n’y aurait vraiment aucuns risques liés au nouveau type d’exploitation prévue.
Enfin, la réserve financière actuelle de Fr. 400'000 pour la remise en état acceptable du site est manifestement dérisoire, quand on sait qu’à Roche, par exemple, il est question de 7 millions, essentiellement pour la zone au pied de la montagne.
L’impact des Carrières d’Arvel a manifestement un effet négatif sur l’attractivité de la zone industrielle de Villeneuve, et l’on peut se demander si la balance utilisée par la Municipalité de Villeneuve pour apprécier les intérêts des Carrières et ceux de la grande majorité de la population n’a pas été déréglée. Et l’ Etat de Vaud pourrait trouver d’autres sources d’approvisionnement !
L’extension de la « balafre » au milieu de l’un des plus beaux paysages du pays, au surplus recensé à l’inventaire fédéral des paysages, que l’on va laisser aux générations futures est-elle acceptable ? A notre avis NON.
Lorsqu’un citoyen modifie son projet de construction d’un bâtiment, l’Etat exige une nouvelle mise à l’enquête afin de ne pas priver les voisins de leurs droits. SOS-ARVEL demande l’égalité de traitement ; une nouvelle mise à l’enquête du nouveau projet est donc indispensable.
SOS-ARVEL vous invite aussi à défendre vos droits et à visiter son site Internet (www.sos-arvel.ch) et à lui faire part de vos impressions et suggestions. Ou mieux, rejoignez-nous. Ensemble nous ferons plus de poids pour la défense de nos et vos droits, et obtenir dans un premier temps, une nouvelle mise à l’enquête publique.
Renseignements auprès de info@sos-arvel.ch